L’aboulie est un trouble psychologique compliqué. Elle est à la fois difficile à vivre pour la victime, mais aussi à explorer pour les chercheurs. Si les symptômes de l’aboulie sont dorénavant plus ou moins identifiables, ses causes, quant à elles, sont plus difficiles à cerner. En effet, les conclusions sur les causes de l’aboulie demeurent encore très vagues et divers inconnus restent encore à découvrir. Plusieurs causes possibles figurent dans cet ensemble de facteurs qui peuvent causer une aboulie chez un individu.

Les problématiques scientifiques et cliniques sur l’identification des causes de l’aboulie

Actuellement, certains facteurs semblent être à la source du problème. Parmi ces facteurs, il y a la lésion cérébrale, la dépression et le manque de confiance en soi. Cependant, l’identification, d’une manière exhaustive, des causes de l’aboulie ne sont pas totalement achevées. Ce trouble lui-même n’est pas encore très connu du public. En effet, la personne atteinte de ce trouble est victime d’une incapacité à réaliser des choses par manque, voire par une perte significative, de la volonté à faire quelque chose. Conformément à ce cas, la personne aboulique ne peut pas ainsi se fixer des objectifs et elle ne peut pas également se donner des buts. De même, elle n’arrive pas à prendre des décisions en plus d'avoir une tendance vers la procrastination. À cause de cette situation, l’individu aboulique souffre d’une vie professionnelle et sociale déséquilibrée. Chaque action qu’il effectue devient, pour lui, une origine de pénibilité, et même une source de culpabilité. C’est pour cela que Pierre Janet a conclu que l’aboulie correspond à une altération des phénomènes qui sont étroitement liés à la volonté de la personne malade.

Une multitude de recherches scientifiques et d’explorations cliniques se focalisent sur les causes de l’aboulie. Malgré les pistes déjà disponibles, les identifications sont encore très vagues et elles ne se montrent pas encore très certaines.

La lésion cérébrale, une cause possible qui peut provoquer une aboulie

La lésion correspond à une atteinte d’une partie de l’organisme qui résulte d’un facteur extérieur ou d’un choc externe. La lésion correspond alors à une altération des aspects histologiques et anatomiques d’un organe qui va se trouver dans une situation d’anormalité. À cet effet, d’une manière plus générale, la lésion cérébrale peut être définie comme étant une destruction ou une altération relativement étendue du tissu nerveux et de ses fonctionnements. Il faut entendre par « tissu nerveux » une cellule qui est liée aux nerfs et au cerveau. Bref, ce sont les « briques constituantes » du système cérébral et du système nerveux. Il faut savoir que ce sont les tissus nerveux qui assurent le fonctionnement intégré de l’organisme de tous les animaux.

En effet, la lésion cérébrale peut entraîner un dysfonctionnement et par la suite, elle pourrait affecter la cognition, la perception et la sensibilité. En raison de ces éventuels facteurs, un individu victime de la lésion cérébrale peut, par la suite, subir une perte de volonté. Cette dernière peut même emmener la personne atteinte de lésion cérébrale à inhiber toutes activités intellectuelles, psychiques et même physiques. D’où le risque d’aboulie à cause de la lésion cérébrale.

La dépression, un facteur probable qui peut causer une aboulie

Même si la liaison directe entre l’aboulie et la dépression semble être un peu plus floue, certaines études scientifiques et cliniques suggèrent que la dépression peut constituer une cause probable de l’aboulie. En effet, étant un trouble mental lié à la baisse de l’humeur, la dépression peut ralentir, d’une manière significative, les activités intellectuelles, et même physiques, d’un individu. Conformément au diagnostic de l’APS (American Psychology  Society) et figurant dans le DSM-5, la dépression peut engendrer une perte de l’estime de soi. Elle pourrait ainsi conduire la victime vers un découragement dans la réalisation d’une multitude d’activités intellectuelles et physiques. Ce qui va freiner le rythme de la psychomotrice et l’activité psychique de la personne atteinte de la dépression. D’où le risque possible d’aboulie issu de la dépression.

Sur le plan scientifique, certains psychologues et d’autres neurologues soutiennent l’idée que la dépression peut emmener la victime vers une aboulie. Et les statistiques et les probabilités ne nient pas cette possibilité. La dépression constitue ainsi une cause probable qui peut rendre une personne aboulique.

Le manque de confiance en soi et la peur, des facteurs psychologiques à ne pas écarter

Le manque de confiance en soi est un grand problème d’ordre psychologique et même physiologique. Ici, il faut correspondre la confiance en soi, ou self-confidence dans son équivalence anglaise, par un jugement personnel lié à la capacité et le pouvoir de réaliser quelle que chose. Ce trouble relatif au manque de confiance en soi peut emmener la victime à ne pas entreprendre des actions en raison de sa peur de ne pas pouvoir réaliser quelques choses ou de son hésitation à entreprendre certaines tâches à cause du fait qu’il croit être incapable de les faire ou de les réaliser. D’où le risque d’aboulie induit par le manque de confiance en soi.

En fait, ce manque de confiance en soi peut provenir de divers cas et de plusieurs vécus qui ont touché une personne. Les spécialistes recensent de nombreuses causes qui peuvent le provoquer, en allant des facteurs sociaux jusqu’aux causes physiologiques. Parmi les facteurs sociaux, une personne peut être atteinte d’un manque de confiance en soi en raison d’une exclusion ou d’une marginalisation sociale. Ce qui pourrait générer un comportement d’évitement à toutes activités et à toutes tâches par peur de rejet et de responsabilisation. Quant aux facteurs physiologiques, le manque de confiance en soi peut provenir d’une altération psychomotrice. Cette dernière pourrait probablement générer de la lésion cérébrale, et même de la névrose et de la schizophrénie. Cette corrélation a été constatée par certains centres de recherche scientifique en Europe et en Asie.

Les autres causes possibles et les autres facteurs probables de l’aboulie

À part le manque de confiance, la peur, la lésion cérébrale et la dépression, il existe aussi divers autres facteurs qui peuvent, d’une manière probable, causer l’aboulie. En guise d’illustration et à titre d’exemple, certaines hypothèses scientifiques retiennent aussi l’idée que le régime alimentaire peut être pris comme étant une source de l’aboulie. En effet, ces hypothèses se basent sur le principe que certains régimes alimentaires déséquilibrés peuvent nuire au rôle psychomoteur du cerveau. Ce cas pourrait ainsi emmener la victime vers une perte de la volonté. De même, il se peut également que la consommation excessive de certains aliments puisse aussi provoquer une lésion cérébrale. Ce qui pourrait conduire un individu vers une situation d’aboulie.

Un peu plus loin, même peu probable, mais une hypothèse possible, certains auteurs scientifiques et cliniques prennent aussi une théorie liée à la possibilité que l’aboulie puisse provenir de l’hérédité. Dans ce sens, les partisans de cette vision se basent sur le fait que l’aboulie émane d’un problème neurologique qui peut se transmettre de génération en génération. D’où le postulat scientifique qui soutient une idée basée sur l’aspect héréditaire et génétique de l’aboulie.  Dans tous les cas, rien n’est certain a priori. C’est pour cette raison que les recherches scientifiques et les investigations cliniques ne cessent de poursuivre leurs quêtes dans l’exploration des causes de l’aboulie. Chaque personne atteinte de ce genre de problème doit dans tous les cas effectuer une suivie régulière auprès de son médecin traitant.