La liposuccion est davantage motivée par des raisons esthétiques que par des raisons médicales. Les complexes, le mal-être et le sentiment d’infériorité sont de véritables détresses psychologiques et encouragent la lipoaspiration. Cependant, cette pratique chirurgicale est-elle réellement légitime dans ce genre de situation ? Voici les vraies raisons qui justifient le recours à une telle opération.

Une liposuccion pour éliminer l’excès de gras du ventre

La liposuccion du ventre vise à retirer les excès de cellules graisseuses, appelés lipoméries, de manière définitive. L’extraction de la masse graisseuse sous la peau s’opère par introduction des canules. Les lipoméries ont tendance à s’accroître avec l’âge. Aussi, la pratique s’adresse aux adultes mûrs qui souhaitent raffermir leur corps. Néanmoins, les jeunes de 22 ans et plus peuvent tenter l’opération, à quelques conditions.

Le patient doit disposer d’une forte accumulation de graisse dans l’épaisseur de la paroi abdominale. Il ne doit présenter ni relâchement musculaire marqué ni surplus cutané. À ces critères s’ajoutent une bonne souplesse de la peau, une surface graisseuse non-diffuse et un poids proche du poids idéal. Selon le contexte, l’évacuation de la graisse permet de supprimer les bourrelets dorsaux et les poignées d’amour.

L’opération est effectuée en ambulatoire ou sous anesthésie générale. Bien qu’anodine et sans risque, la pratique nécessite l’intervention d’un chirurgien esthétique expérimenté et digne de confiance.

Une liposuccion du ventre pour affiner la silhouette

La liposuccion à elle seule est insuffisante pour affiner votre silhouette. Elle agit en synergie avec d’autres méthodes d’amincissement, comme le sport et un bon régime alimentaire. D’ailleurs, la lipoaspiration garantit un résultat probant si la peau possède une tonicité optimale grâce aux exercices.

Elle n’est pas un traitement miracle contre l’obésité, car le résultat sera loin d’être satisfaisant. Combinée à l’abdominoplastie (une chirurgie abdominale réduisant le relâchement du tissu), l’opération permet uniquement d’éliminer le surplus de graisse à la suite d’un important amaigrissement.

Avant le traitement, le patient doit respecter quelques précautions. Pour accélérer la cicatrisation et contourner la prise d’aspirine (un médicament anticoagulant), arrêtez la cigarette, au même titre que tous les tabacs. Un régime équilibré et une activité physique régulière sont indispensables. Au cours de l’intervention, le praticien délimite la zone à traiter au moyen d’un feutre chirurgical. Après la désinfection vient l’injection de la solution permettant la liquéfaction des cellules. Il pratique les incisions et insère les canules. L’opération s’achève par la fermeture des incisions avant le pansement. Elle dure environ deux heures, selon le volume de graisse à aspirer. Une semaine de convalescence est conseillée pour éviter les complications et les accidents postopératoires.

En tant qu’acte esthétique, la lipoaspiration n’est pas remboursable par la mutuelle. Néanmoins, une prise en charge peut être envisagée si elle s’accompagne d’une abdominoplastie réparatrice impliquant la correction du tablier (la peau du ventre qui couvre le pubis).

La liposuccion du ventre en cas de pathologie cutanée rare

La liposuccion s’avère indispensable si le patient souffre d’une quelconque maladie perturbant la répartition des graisses. C’est le cas de la maladie de Launois-Bensaude, une pathologie rare qui se traduit par la présence de lipomes (une masse tumorale bénigne). Frappant les hommes de 35 à 50 ans, cette maladie dérive de l’intolérance au glucose, de l’alcoolisme, d’un cancer des voies aérodigestives et de l’hépatopathie (une pathologie du foie). Outre la liposuccion, un sevrage alcoolique combat la maladie de Launois-Bensaude.

La lipomatose est une autre pathologie cutanée rare. Elle désigne une affection qui provoque la formation de tissus de graisses sous le ventre. Elle est bénigne si la masse graisseuse se loge dans les tissus superficiels. Cependant, elle constitue un danger si celle-ci s’implante dans les tissus profonds. Les origines de la lipomatose demeurent vagues. Certains scientifiques pensent au développement d’une tumeur, tandis que d’autres avancent un dysfonctionnement suite à une alimentation déséquilibrée. Outre la liposuccion, les prises de lidocaïne et d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens peuvent atténuer cette maladie.

La lipoaspiration est contre-indiquée pour certaines catégories de patients. Une personne diabétique et présentant des antécédents de phlébite (un caillot de sang dans les veines) ou d’embolie pulmonaire (une obstruction des artères pulmonaires à cause d’un caillot de sang) ne peut subir une telle opération. La grossesse est également incompatible à la liposuccion. Celle-ci doit être reportée après l’accouchement pour éviter les risques pour la femme et le bébé.